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Cité du Vatican (Agence Fides) - « Factores Verbi », ou ceux qui « mettent en pratique la Parole », « la traduisant en actes, en chair, en vie ». Cette expression, inventée par l'apôtre Jacques dans sa lettre, définit bien la figure et toute l'existence de saint Joseph, le père présumé de Jésus. C'est ce qu'a souligné le Pape François lors de l'audience générale du mercredi.
Homme « des rêves de Dieu », Joseph, a expliqué le Souverain Pontife en poursuivant le cycle des catéchèses jubilaires sur le thème « Jésus-Christ notre espérance », en centrant la méditation d'aujourd'hui sur le passage de l'Évangile de Matthieu qui décrit l'apparition de l'ange au futur époux de Marie, qui « ne prononce pas un mot » devant cette manifestation divine. « Il fait confiance à Dieu et obéit.»
Lui qui « entre en scène dans l'Évangile de Matthieu comme fiancé de Marie », lorsqu'il « découvre la grossesse » de la femme qu'il aime, « est mis à rude épreuve ». Face à une telle situation, rappelle l'évêque de Rome, « qui aurait impliqué la rupture des fiançailles, la Loi proposait deux solutions possibles : soit un acte juridique public, comme la convocation de la femme au tribunal, soit un acte privé, comme la remise à la femme d'une lettre de répudiation ».
Joseph, lui, défini comme « juste » par l'Évangile, « suivant la Parole de Dieu, agit de manière réfléchie : il ne se laisse pas envahir par des sentiments instinctifs, mais préfère se laisser guider par la sagesse divine. Il choisit de la renvoyer en secret, c'est-à-dire en privé. Cette sagesse lui permet de ne pas se tromper et de se rendre ouvert et docile à la voix du Seigneur. Une voix qui résonne en lui à travers le rêve, un élément qui « rappelle un autre Joseph », à savoir le fils de Jacob, « surnommé le “seigneur des songes”, si aimé par son père et si détesté par ses frères, que Dieu a élevé en le faisant asseoir à la cour de Pharaon ».
Face aux paroles de l'ange, « Joseph ne demande pas de preuves supplémentaires, il fait confiance à Dieu, il accepte le rêve de Dieu sur sa vie et sur celle de son épouse. Il entre ainsi dans la grâce de ceux qui savent vivre la promesse divine avec foi, espérance et amour », a ajouté le Pape, en concluant : « Demandons aussi au Seigneur la grâce « d'écouter plus que de parler, de rêver les rêves de Dieu et d'accueillir de manière responsable le Christ qui, dès le baptême, vit et grandit dans nos vies ».
À la fin de l'audience, dans ses salutations en plusieurs langues, le Pape a adressé une pensée particulière aux catholiques chinois, car « en Asie orientale et dans différentes parties du monde, des millions de familles célèbrent aujourd'hui le Nouvel An lunaire, une occasion de vivre avec plus d'intensité les relations familiales et amicales. Avec mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, que ma bénédiction vous accompagne tous, alors que j'invoque pour chacun du Seigneur la paix, la sérénité et la santé ».
« Demandons à saint Joseph, qui a aimé Jésus d'un amour paternel, d'être proche de tant d'enfants qui n'ont pas de famille et qui aspirent à un père et à une mère. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal », a ajouté l'évêque de Rome dans sa salutation aux pèlerins arabophones.
Enfin, l'appel à la fin des violences en République démocratique du Congo, une situation que le Souverain Pontife dit suivre « avec préoccupation. J'exhorte toutes les parties au conflit à s'engager à cesser les hostilités et à protéger la population civile de Goma et des autres zones touchées par les opérations militaires. Je suis également avec appréhension ce qui se passe dans la capitale, Kinshasa. Nous espérons que toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens cesseront dès que possible. Tout en priant pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité, j'appelle les autorités locales et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour résoudre la situation conflictuelle par des moyens pacifiques ». (FB) (Agence Fides 29/1/2025)