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Vatican Media
Cité du Vatican (Agence Fides) - « Jésus ne s'occupe pas de faire des choses, de suivre une feuille de route dans sa mission ; au contraire, il met toujours à la première place la rencontre avec les autres, la relation, le souci pour tel fatigues et tel échec qui souvent alourdissent le cœur et ôtent l'espérance ».
Ces paroles ont été prononcées par le Pape François qui a présidé ce matin, sur la Place Saint-Pierre, une concélébration eucharistique solennelle à l'issue des manifestations du Jubilé dédiées aux hommes et aux femmes des forces armées et de la police.
Le Souverain Pontife n'a pas lu l'intégralité du texte de l'homélie : « Je m'excuse et demande au Maître des Célébrations Liturgiques de poursuivre la lecture, en raison de difficultés respiratoires », a-t-il déclaré après avoir lu la première partie du texte et ajouté quelques mots « à l'improviste ». Jeudi dernier, le Bureau de presse du Saint-Siège avait fait savoir dans une note que l'évêque de Rome « souffrait d'une bronchite » et que c'est pour cette raison que les audiences du week-end dernier s'étaient déroulées à la Casa Santa Marta.
L'archevêque Diego Ravelli, maître des célébrations liturgiques papales, a ensuite poursuivi la lecture du texte.
L'homélie papale a mis en exergue trois mots qui correspondent aux trois actions que Jésus accomplit dans le passage de l'Évangile selon Luc lu au cours de la liturgie du jour, dans lequel est décrit l'appel des premiers apôtres : « il vit, monta et s'assit ».
Le Christ, souligne l'homélie papale, dirige son regard compatissant vers les yeux de ces personnes, saisissant la frustration, « le sentiment d'avoir le cœur vide ». Mais Jésus « Jésus ne se limite pas à observer les choses qui ne vont pas, comme nous lefaisons souvent en finissant par nous enfermer dans la plainte et l’amertume ; Il prend plutôt l’initiative, va à la rencontre de Simon, Il s’arrête avec lui dans ce moment difficile et décide de monter dans la barque de ces pêcheurs ».
Enfin, Jésus s'assied « pour annoncer la bonne nouvelle, pour apporter la lumière dans cette nuit de déception, pour raconter la beauté de Dieu dans les fatigues de la vie humaine, pour faire sentir qu’il y a encore une espérance même quand tout semble perdu. Et alors le miracle se produit : quand le Seigneur monte dans la barque de notre vie pour nous apporter la bonne nouvelle de l’amour de Dieu qui nous accompagne toujours et nous soutient, alors la vie recommence, l’espoir renaît, l’enthousiasme perdu revient et nous pouvons jeter le filet à nouveau dans la mer».
Dans son homélie, lue par Mgr Ravelli, l'évêque de Rome a également tenu à exprimer sa gratitude envers « tous les militaires » qui accomplissent quotidiennement leur service pour protéger la sécurité et la justice : « nous vous sommes reconnaissants pour ce que vous faites, parfois enprenant des risques personnels ».
À la fin de la célébration, dans les paroles prononcées avant la récitation de l'Angélus, devant la multitude d'hommes et de femmes en uniforme rassemblés sur la place Saint-Pierre, le Pape François a renouvelé l'appel à la paix, citant ce qui est écrit dans la constitution conciliaire Gaudium et Spes, ajoutant : « Ce service armé ne doit être exercé qu'en légitime défense, jamais pour imposer la domination sur d'autres nations, toujours en observant les conventions internationales sur les conflits et, avant cela, dans le respect sacré de la vie et de la création ». Le Souverain Pontife a ensuite évoqué une nouvelle fois certains conflits qui continuent de déchirer les peuples et les nations : « Prions pour la paix, dans l'Ukraine tourmentée, en Palestine, en Israël et dans tout le Moyen-Orient, au Myanmar, au Kivu, au Soudan. Que les armes se taisent partout et que le cri des peuples qui demandent la paix soit entendu ». (FB) (Agence Fides 9/2/2025)
