Kinshasa (Agence Fides) – Les fonctions religieuses se sont déroulées dans le calme ce Dimanche 16 février à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), tant dans les Paroisses catholiques que dans les assemblées protestantes se référant à l'Eglise du Christ au Congo (ECC).
Dans la seule paroisse de Sainte-Thérèse à Nd'jili, une commune de la périphérie de Kinshasa, quelques manifestants ont tenté de perturber la messe, mais l'intervention de la police les a empêchés d'entrer dans l'église. La police de Kinshasa avait en effet pris des mesures pour assurer le déroulement pacifique des services religieux. La mesure a été adoptée à la suite des menaces proférées par les militants du parti au pouvoir, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), d'attaquer et de vandaliser les paroisses catholiques et les assemblées protestantes pendant les offices religieux du dimanche 16 février. Ceci afin de protester contre les rencontres que les responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l'ECC ont eues avec Corneille Nangaa à Goma, dans le Nord-Kivu, ainsi qu'avec Paul Kagame à Kigali, au Rwanda.
Corneille Nangaa est le coordinateur de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), la branche politique du mouvement de guérilla M23 qui a pris le contrôle de Goma (capitale du Nord-Kivu) et de Bukavu (capitale du Sud-Kivu) et qui menace de marcher jusqu'à Kinshasa pour renverser le président Félix Tshisekedi. Kagame est le président du Rwanda, considéré comme le sponsor du M23. La délégation conjointe CENCO/ECC a présenté le « pacte social pour vivre ensemble en RDC » (voir Fides 13/2/2025), une proposition visant à résoudre la crise dans l'est de la RDC qui dure depuis plus de 30 ans.(LM) (Agence Fides 18/2/2025)