photo Pascale Rizk
Rome (Agence Fides) – Dans les récits de l'Évangile, les disciples qui rencontrent le Ressuscité en premier ne montrent pas une grande promptitude à le reconnaître : Marie Madeleine le prend pour le jardinier, Pierre et les autres Apôtres qui le voient sur la rive du lac doutent qu'il s'agisse de Lui. Les disciples d'Emmaüs ne se rendent compte qu'il s'agit du Nazaréen que lorsqu'il rompt le pain pour eux. C'est toujours Jésus lui-même qui se fait reconnaître par eux. Et même maintenant, Jésus ne reconnaît que ceux qui sont étonnés par sa nouveauté, et se laisse guider par lui-même sur le chemin pour le suivre et rester avec lui.
Ainsi, le cardinal Luis Antonio Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, a suggéré que le cœur de la mission est l'œuvre du Christ lui-même, de sa présence vivante et agissante. Il l'a fait dans la brève intervention qu'il a prononcée à l'ouverture du congrès international intitulé « Missio Dei dans le monde d'aujourd'hui », « témoins de la lumière partout et pour tous », organisé pour célébrer les 150 ans de la naissance de la Société du Verbe Divin.(1875-2025)
La conférence, qui a débuté le jeudi 27 mars et s'est déroulée au Centre de conférences « Matteo Ricci » de l'Université Pontificale Grégorienne, s'est articulée en trois matinées de conférences et de rencontres. L'introduction a été confiée au verbite américain Stephen Bevans, professeur émérite de la Catholic Theological Union de Chicago et ancien président de l'American Society of Missiology, qui a proposé une étude approfondie de la théologie de la « Missio Dei » en décrivant les caractéristiques de la mission en tant qu'œuvre de Dieu, qui puise dans le mystère de la Trinité.
Les questions abordées lors des différentes sessions de travail sont multiples.
Le premier jour, consacré au thème « guérir les blessures », les interventions et les discussions en groupes de travail ont mis l'accent sur la « Missio Dei » qui prend la forme de soins et de préférence réservés aux personnes blessées par la vie, aux migrants, aux victimes de violence.
Le vendredi 28 mars, la réflexion se concentrera sur les urgences de la postmodernité, y compris celles du « transhumanisme » et du « post-humanisme ».
La session du samedi 29 mars comprendra des interventions et des débats consacrés à la contribution des religions et des cultures face aux crises et aux urgences de notre époque.
La Société du Verbe Divin a été fondée à Steyl, aux Pays-Bas, par Saint Arnold Janssen en 1875. Il s'agit d'une congrégation internationale de frères et de prêtres connus sous le nom de Missionnaires du Verbe Divin ou « Verbites ». Le culte, l'imitation et la prédication du Verbe incarné sont les principales activités des missionnaires verbites. Le Dieu un et trine, qui est au centre de leur spiritualité, se manifeste dans le monde à travers l'incarnation du Fils de Dieu.
Dans le premier groupe de Verbiti figurait également le saint Joseph Freinademetz, envoyé comme missionnaire en Chine.
La Société du Verbe Divin compte actuellement plus de 6000 membres, répartis sur les 5 continents. (PR) (Agence Fides 28/3/2025)